Un peu d’histoire : d’Hippocrate… à la naturopathie

Il est entendu que c’est avant tout comme le « père » de la médecine occidentale qu’est aujourd’hui reconnu Hippocrate. Mais n’oublions pas trop vite que ce sont des profondeurs de son oeuvre que la naturopathie a su tirer ses racines.

Car pour ce médecin grec du Ve siècle avant J-C, la maladie relève avant tout d’une sorte de désordre physiologique de l’organisme humain. Il conviendra donc de traiter chaque malade selon l’une des trois méthodes  de cet auguste avant-gardiste : La première (dite « expectative ») laisse intervenir « Mère Nature » et a donc tout naturellement donné naissance à la naturopathie. Pour sa part, la 2e (dite « l’aide ») utilise des lois semblables et a engendré l’homéopathie. Quant à la 3e (dite « opposition »), elle utilise la loi des contraires pour donner naissance à l’allopathie, soit tout simplement la médecine telle qu’on l’entend au sens occidental.

Au-delà de notions comme la force vitale ou l’humorisme (science des humeurs concernant les liquides de l’organisme), on doit à Hippocrate de célèbres aphorismes (« Que ton alimentation soit ton premier médicament »,  « C’est la nature qui guérit », etc.) ainsi qu’une règle d’or trop oubliée de nos jours : « D’abord ne pas nuire » (Primum non nocere).

Ecologiste avant l’heure,Hippocrate a également écrit le « Traité des airs, des eaux et des lieux », observant que santé et environnement étaient indissociablement liés.

Nous ne pourrions cependant passer sous silence son fameux « Serment d’Hippocrate », ensemble de règles éthiques, dont le passage suivant sur la nutrition a mystérieusement disparu de toutes les versions modernes : « Je prescrirai aux malades le régime qui leur convient, avec autant de savoir et de jugement que je pourrai… ». 

Comprenne qui pourra !

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